Ensemble de trois lettres de Georges Hugnet concernant un prêt de trois oeuvres de Magritte pour l’exposition organisée à Londres par l’Obelisk Gallery, du 26 septembre au 27 octobre 1961. Il précise qu’elles ne sont pas le moins du monde à vendre mais veut les voir figurer au catalogue.

«J’ai fait venir de ma réserve les oeuvres de Magritte que je pourrai vous prêter à condition que vous en preniez la responsabilité. [Hans] Arp a lu le passage de votre lettre concernant Mr. Lewin. Il dit qu’il ne prêtera rien à ce Monsieur, ni à personne d’ailleurs, étant donné que la Tate Gallery prépare une grande exposition de ses oeuvres anciennes et actuelles pour 1962. Arp m’a donné à lire un texte de lui sur Magritte, texte qu’il vous adresse incessamment». Hugnet lui communique l’adresse de Georges Braque dans le 14e arrondissement, évoque son prochain livre, 1961, en cours de brochage et ses collages qui feront l’objet d’une exposition prochaine. Il est à la recherche de «découpures» anglaises qui sont «parmi les plus belles comme sujets et comme coloris». Le prêt de ses Magritte se passe mal. «Voilà terminée pour moi l’histoire d’une exposition. Je me suis juré depuis quelques temps déjà de ne jamais plus (never more) prêter de tableaux à quelque exposition que ce soit. J’ai fait une exception pour vous par sympathie et aussi pour Magritte que j’admire […]. La gloire – comme l’argent – rend fou […]».